Boy’s Love Experiment Ultra

23:50 – J’ai beau m’être couché il y a une heure, avoir pris mon hypnotique, aucun moyen de trouver le sommeil. De toute façon, c’est devenu habituel. Je rouvre mes volets, ouvre ma fenêtre et regarde la ville sous la nuit. Comme d’habitude, impossible de distinguer les étoiles dans le ciel, tout est encore allumé. Je reste comme ça quelques minutes, à regarder la métropole aussi peu endormie que moi.

23:59 – Je commence à avoir faim, je décide de bouger vers la cuisine pour aller grignoter un truc. J’enfile un t-shirt histoire de sortir habillé, et sors de ma chambre.

25:00 – Je me fige, vérifie que mes yeux voient toujours ce que j’ai cru voir, je laisse échapper un bref cri. Je ne suis pas du tout chez moi, je suis dans une chambre que je n’ai jamais vue de ma vie et assis à un bureau, un inconnu vient de se tourner vers moi.

#microfiction

Depuis qu’Albertin était mort, sa vie était ennuyeuse. Le fantôme s’était retrouvé lié on ne sait trop comment à une paire de lunettes. Point positif: les lunettes étaient devenues incassables et s’adaptaient étrangement à la vue de leurs utilisateurs; point négatif: Albertin n’avait pas d’autre choix qu’hanter les personnes qui portaient ces lunettes. Après être passée quelques temps de mains en mains, puis de cabinet de curiosité en cabinet de curiosité, la paire de lunette se trouva remisée et finalement jetée à la poubelle. C’est ainsi qu’Albertin se retrouva plusieurs années à hanter une décharge sans que quiconque ne s’en aperçoive.

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